Recyclage des métaux : les éléments à connaître en 2024

Recyclage des métaux : les éléments à connaître en 2024

On estime que les métaux ont commencé à être recyclés dès l’Antiquité. Les objets que l’on jugeait trop anciens ou trop abîmés étaient effectivement fondus afin d’être remodelés. Dans un certain sens, ce processus de fonte n’a pas tant évolué que cela, même si on y a ajouté de la complexité pour être plus efficace en toute sécurité. Dans cet article, on vous présente les principaux éléments à avoir en tête sur ce type de recyclage en 2024.

La France a encore des efforts à réaliser dans le domaine

Rappelons quelques chiffres au préalable qui laissent à penser que recycler les métaux est la solution à préconiser : 

  • On réalise des économies d’énergie conséquentes puisque le recyclage des métaux est beaucoup moins énergivore que leur extraction de la terre. On parle ici d’une baisse de la consommation aux alentours de 75 % en 2024.
  • Les émissions de CO2 provenant du recyclage sont également moins importantes dans les mêmes proportions (-75 %).

Toutefois, malgré ces chiffres éloquents, la France exporte une grande partie du cuivre et de l’aluminium au lieu du fait que le secteur de la métallurgie privilégie la matière première vierge. Lorsqu’on sait que Guyot Environnement, un spécialiste de la valorisation, rachète les métaux ferreux et non ferreux (dont le cuivre et l’alu) sans distinction, l’exportation a bien du mal à être justifiée.

Il faut distinguer les métaux ferreux et non ferreux

S’il faut insister sur la distinction entre métaux ferreux et non ferreux, c’est parce qu’ils ne se recyclent pas exactement de la même façon par les entreprises du secteur. Les premiers sont composés de fer à plus de 90 % et ont pour avantage d’être recyclables à l’infini. Si on prend l’acier par exemple, celui-ci ne s’altère pas lors des fontes et refontes dont nous avons parlé en introduction. Certes, on est obligé d’effectuer divers traitements pour l’élimination des impuretés, mais cela reste abordable.

Les métaux non ferreux, pour leur part, sont en général mois bien valorisés. Il existe bien sûr des exceptions comme l’aluminium qui parvient à garder les mêmes propriétés que sa forme primaire une fois recyclé. Il en va de même du cuivre qui est fortement valorisé. Cela dit, à cause de l’utilisation d’alliages spécifiques, les processus de recyclage peuvent être assez complexes, ce qui explique pourquoi la France choisit l’exportation dans certains cas.

Gageons néanmoins qu’avec l’évolution des technologies et l’optimisation de la collecte de ces métaux non ferreux, on parviendra à de meilleurs résultats à l’avenir. C’est en tout cas ce qui est prôné par l’ADEME d’ici 2030 !